Nous l’avons vu avec le week-end des grands départs pour la semaine du 31 décembre en Savoie et les problématiques de chaînes, la conduite sur la neige n’est pas quelque chose de bien maîtrisée en France. Il n’y a qu’à voir le chamboulement médiatique que cela implique lorsque parfois on annonce 1 cm sur la région parisienne et que cela provoque des bouchons monstres et de véritables crises de nerf. La neige est rare en France, heureusement d’un coté mais c’est ce qui paradoxalement crée le problème. Les gens ne sont pas habitués et font n’importe quoi.
Pour vous aider à garder le contact de la route dés les premiers flocons, voici les conseils essentiels pour bien conduire sur la neige.
Utiliser le frein moteur, plutôt que le frein
C’est un réflexe de freiner et c’est normal mais le frein peut être votre ennemi sur la neige particulièrement en descente. La priorité des priorités est d’éviter de freiner. A cette occasion le système ABS ne vous sera d’aucune utilité pour réduire la distance de freinage (voir même pire), il vous permettra peut-être de mieux garder votre trajectoire tout au plus. Il faut utiliser au maximum le frein moteur, la 1ère vitesse reste la meilleure des solutions notamment en descente.
De même, si la voiture était amenée à chasser de l’avant ou de l’arrière, ne freinez surtout pas, cela augmenterait le phénomène de déséquilibre (survirage ou sous-virage). Au lieu de freiner, il faut débrayer et contre-braquer en tournant le volant vers l’axe de la route.
Accélérer progressivement et modérer sa vitesse
Sur la neige, il faut aborder la conduite avec tact, mesure et anticipation. Ainsi l’accélération doit être progressive et il n’est pas rare de devoir démarrer en seconde pour progressivement repasser en première. L’objectif est de ne pas patiner pour garder le contrôle de sa trajectoire.
En outre, il va de soi que même si aucune limitation de vitesse n’est prévue pour la neige (contrairement à la pluie), il faut modérer son allure. On peut considérer que la limitation de vitesse de 50km/h due au brouillard s’applique à cette occasion. Et même, nous vous déconseillons cette vitesse qui serait dangereuse dans la plupart des cas. Un bon 30km/h est une limite raisonnable, surtout lorsqu’on n’est pas habitué à ces conditions de circulation.
Il faut voir et être vu
Voir les autres et être vu pour mieux anticiper. La neige est souvent associée à un plafond nuageux bas, voir à un temps complètement bouché comme en montagne où on ne voit plus parfois à 5m. Vous devrez allumer vos feux de croisement au minimum et qui pourront être complétés par les feux de brouillard avant et arrière à cette occasion.
Avec la neige, le risque c’est les autres
En matière de sécurité routière, on insiste souvent sur le fait que le risque ce n’est pas les autres, c’est nous. Mais par temps de neige, il faut prendre garde au comportement des autres véhicules, des 2 roues ainsi que des piétons qui n’ont souvent pas conscience du danger. Respecter les distances de sécurité, anticiper le comportement des piétons et des motos est une impérative nécessité. De nombreuses personnes traversent sur ou hors passages cloutés avec les mêmes référentiels de sécurité (notamment relatives aux distances de freinage) et ils se trompent.
En tant que piéton, il faut garder à l’esprit que de nombreuses voitures ne peuvent tout simplement pas s’arrêter ou sur plusieurs centaines de mètres.
Laisser la priorité aux chasse-neiges et aux engins de salage
Ce conseil est particulièrement vrai en montagne. Il est important de comprendre qu’une route bloquée ou encombrée par des automobilistes ou des poids-lourds en rade ne pourra être déneigée et parfois la couche peut s’accumuler très vite en altitude. Bien entendu, dans ces conditions les pneus neiges voire les chaînes sont indispensables et devraient être selon nous obligatoires pour monter en station de ski.
Pour mieux appréhender la conduite sur neige ou sur glace, il existe de nombreux stages permettant d’adopter les meilleurs réflexes.