logo blog LegiPermis

Comment la gestion du stress affecte-t-elle le risque routier professionnel ?

Gestion du stress, pour la gestion du risque routier
Comment la gestion du stress affecte-t-elle le risque routier professionnel ?

Nos prises de décision et tous nos comportements sont étroitement liés à nos émotions. Parfois la prise de risque en voiture n’a rien à voir avec les connaissances réglementaires mais relève plutôt d’une action impulsive et inconsciente.  Pour une conduite réfléchie et efficace, il est essentiel de développer son intelligence émotionnelle, une compétence trop souvent oubliée dans le domaine de la conduite. Suivez quelques conseils de notre expert.

Les risques du stress et de la fatigue sur la conduite

La gestion du stress est un sujet d’une importance primordiale au sein du monde professionnel et en matière de prévention des risques professionnels. Son impact peut se répercuter sur divers domaines de performance et de sécurité, notamment dans le secteur du transport routier, le BTP, et toutes les professions itinérantes.

Comprendre comment la gestion du stress influence le risque routier professionnel s’avère donc être une question fondamentale, nous allons alors lister les risques et trouver des solutions préventives. Nous allons explorer les liens entre ces deux aspects et identifier les stratégies de gestion du stress. 

La gestion des émotions est une difficulté tout au long de la vie, en amour ou au travail il est parfois compliqué de tout maîtriser. En conduite, ce problème est bien réel, lorsqu’un conducteur est en situation de conduite ordinaire, il peut tout faire : respecter la réglementation et les limitations de vitesse implantées.

La partie du cerveau qui permet au conducteur d’organiser ses pensées et d’adopter une conduite sécuritaire est le néocortex, la matière grise. Cette partie du cerveau permet de réfléchir, de respecter le code de la route, d’anticiper et d’être finalement un bon conducteur.

Parfois, le conducteur ne veut pas rester dans le cadre demandé du code de la route, et ce, pour de nombreuses raisons en lien avec son état émotionnel. C’est alors le cerveau limbique qui intervient, celui-ci gère les émotions notamment avec le Thalamus (centre de tri des émotions) et l’Amygdale (qui stocke en mémoire les expériences émotionnelles passées, source: Rasmussen (1986)).

En cas de stress, les motivations non rationnelles du conducteurs se multiplient, par exemple rouler plus vite pour gagner du temps (stress), pour plus de sensations (joie), pour faire plaisir au patron, pour être à l’heure à un rendez- vous (peur)…

Le conducteur est alors moins performant en situation de danger réel.  C’est ainsi que les affects, émotions, joie, surprise, colère du conducteur sont à même de provoquer un dysfonctionnement dans sa conduite avec une série de mauvais choix ( défaillance dans la chaîne fonctionnelle perception-compréhension-décision-action). » (Rapport CEESAR, 2004, p. 135).)

La charge mentale au travail : un risque routier sous-estimé

Le monde va vite, dans son évolution, dans ses innovations et parfois l’être humain est dépassé. La charge mentale est un phénomène très actuel car chaque personne souhaite être plus performant dans tous les domaines de sa vie.

Dans le milieu professionnel, cela a des conséquences non négligeables, les burn-out se multiplient depuis de nombreuses années. La santé et la sécurité sont des priorités pour les acteurs de préventions, HSE, QSE, dirigeant, CHSCT… L’Institut de veille sanitaire annonce des chiffres alarmants : en France plus de 480 000 personnes seraient en détresse psychologique dans le cadre professionnel et 7% de la population française serait concernée par le burn-out et le déclare comme une maladie professionnelle.

Serait-ce une mauvaise gestion du quotidien, des process de travail trop lourds, une pénibilité trop intense ?

L’être humain peut parfois s’effondrer et ne plus arriver à affronter son quotidien et gérer son équilibre vie professionnelle et vie personnelle. Aujourd’hui, les entreprises ne peuvent plus faire l’impasse sur le traitement des risques psychosociaux. Souvent sous-estimé, ce risque est un problème majeur qui peut mettre à défaut l’efficacité d’une entreprise. L’employeur peut encourager un climat favorable pour veiller à la santé mentale de ces équipes.

De nombreuses entreprises françaises privilégient la qualité de vie au travail, s’organisent aujourd’hui différemment et sont attentives aux signes d’alertes. Nous constatons une forme de bienveillance au cœur de la communication, certaines entreprises proposent des flexibilités d’horaires et créent un véritable esprit d’équipe, cela permet de lutter contre les accidents du travail. 

Comment réduire son stress avant de prendre le volant ?

L’être humain est un être sociable par excellence, il fait au quotidien de nombreux efforts avec ses proches, ses collègues, toutefois lorsqu’il se retrouve seul en voiture, tout peut vite changer. La conduite exacerbe les émotions dès lors qu’un conducteur s’installe au volant et tout peut vite déraper.

L’anonymat que lui offre la voiture peut le rendre très rapidement nerveux, colérique, et même parfois agressif. Le cortisol (l’hormone du stress) est le grand responsable, il est alors question de le réduire à son maximum avant de prendre le volant. Nous vous partageons quelques conseils avant de prendre le volant pour être plus serein : 

  • Ne pas hésiter à se reposer avant de prendre le volant, la micro sieste est une arme redoutable contre le cortisol et permet de le réguler très rapidement. 
  • Marchez, idéalement dans un parc ou dans une forêt, proche de sources végétales. Le pouvoir des plantes est extraordinaire pour l’esprit.  
  • Préparez une playlist qui vous fait du bien. La musique a des vertus thérapeutiques, c’est un antidote contre le stress garanti. 
  • En cas de stress intense (choc émotionnel) ne prenez pas le volant et reportez votre départ. 

 Apprendre à gérer ses propres émotions

  • Adopter une vie équilibrée est sans aucun doute la clé pour mieux gérer ses émotions. Pratiquer une activité physique régulière tel que le yoga sportif ou spirituel. En effet, cette pratique est un incontournable pour travailler à la fois le corps et l’esprit. 
  • Dormir suffisamment est un allié de taille pour le bien-être : un corps bien reposé permet un esprit reposé et contribue à baisser le cortisol.
  • Respirer, en rétablissant sa cohérence cardiaque : un système extrêmement efficace qui agit comme un balancier physiologique en synchronisant l’activité du système nerveux sympathique et parasympathique. Quelques exercices faciles sont disponibles et gratuits sur de nombreuses applications (Petit Bambou…). 

Le partage de la route et la gestion des conflits

Le paysage routier évolue constamment, entre les cyclistes, automobilistes, conducteurs d’EDPM, piétons, le partage de la route est très complexe. Lorsque les émotions du conducteur arrivent à saturation, le cerveau reptilien prend le relais.

Cette situation peut être comparée à une cocotte minute, une fois trop remplie par des émotions, le conducteur sous pression empêche le néocortex de fonctionner de façon optimale et raisonnable. D’où le comportement parfois surprenant de certains automobilistes. La plus grande difficulté est de comprendre les difficultés de l’autre dans son déplacement et faire preuve d’empathie. 

Organiser correctement sa journée pour réduire son stress

Lors des déplacements professionnels, quelques techniques existent pour limiter son stress et réduire son exposition au risque routier. 

  • En cas de retard, il est important d’appeler la personne pour la prévenir afin de ne pas tenter de rattraper le retard (forcément irrattrapable). 
  • Lorsque le point de rendez-vous est éloigné de son domicile, il ne faut pas hésiter à dormir sur place la veille pour éviter toute journée à rallonge. Les entreprises doivent être moteur en ce sens, en créant un process organisationnel pour les déplacements professionnels. Il est aussi possible de réaliser une charte du conducteur permettant d’indiquer la politique sécurité routière de l’entreprise. 
  • L’optimisation des trajets professionnels est un point essentiel. Agir dans sa prise de rendez-vous de façon cohérente afin de limiter les temps de trajet, peut s’avérer très efficace.  
  • Anticiper son départ, partir tôt afin de prévoir les éventuels ralentissements possibles sur son trajet.
  • Se renseigner sur les conditions climatiques la veille via le site Bison Futé. 
  • Privilégier son confort à l’intérieur du véhicule, prévoir une bouteille d’eau, garder son habitacle rangé et propre. 
  • Adopter une conduite préventive.

Suivre une formation sécurité routière pour changer son comportement

Pour mieux accompagner ses collaborateurs au quotidien, de nombreuses formations existent. La gestion du stress ou des émotions est proposée en version flash d’une heure ou en version complète sur des temps de 7h. Selon vos contraintes, beaucoup d’alternatives existent. Les audits de conduite permettent aussi un accompagnement sur mesure du salarié pour lui proposer un ensemble de solutions de prévention visant à améliorer sa conduite.

Des centres de formation dédiés à la prévention du risque routier proposent des formations sur mesure qui incluent la thématique gestion des émotions. Les risques routiers restent une priorité. La formation de sécurité routière Vanberg Prévention entreprise spécialisé dans la formation est une référence dans le domaine. Elle propose un accompagnement sur mesure sur tout le territoire français et vise à améliorer la santé et la sécurité au travail. 

Sources :

Livre : Troubles cognitifs lié a une émotion > (défaillance dans la chaîne fonctionnelle perception-compréhension-décision-action). » (Rapport CEESAR, 2004, p. 135). 

Livre : Les différentes parties du cerveau qui agissent > Information processing and human-machine interaction: an approach to cognitive engineering – Rasmussen (1986).

Trouver un stage de récupération de points proche de chez vous
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires