Après deux mois de baisse en avril et mai et deux mois stables en juin et juillet, le nombre de morts sur les routes a de nouveau connu une augmentation en août 2019. Quels sont les usagers de la routes qui sont concernés par cette hausse ?
290 morts sur les routes en août 2019
On a dénombre pas moins de 290 décès sur les routes de France en août 2019 selon l’ONISR (l’Observatoire National Inter-ministériel de la Sécurité Routière), soit 44 morts de plus qu’en août 2018, cela correspond à une augmentation de 17,9%.
Cette augmentation concerne principalement les automobilistes avec 32 morts de plus et les motocyclistes avec 12 décès en plus. On a compté 158 accidents corporels en plus et un nombre de blessés plus important avec +4,5%.
En revanche, la situation est meilleure pour les cyclistes et reste stable pour les piétons alors que ces deux catégories avaient été les principales victimes de l’insécurité routière lors des derniers bilans notamment lors des bons chiffres du mois d’avril 2019 (-16,9% du nombre de morts).
De janvier à août 2019, l’ONISR a compté 2133 morts soit 35 de plus par rapport à la même période l’année dernière. On rappellera qu’en matière de bilan, l’année 2018 a été historique avec le plus faible nombre de morts de l’histoire de la Sécurité Routière.
Pourquoi cette hausse ?
Comme d’habitude, il est très difficile d’expliquer simplement une hausse de la mortalité routière et de l’accidentologie en général. Plus on roule et plus il y a d’accidents de la route, c’est statistique. Le prix du carburant ou encore le nombre de jours ensoleillés peuvent expliquer en partie la teneur de ces mauvais chiffres. On rappellera d’ailleurs que relativement à tous les mois de l’année, août reste un mauvais mois.
La remise en cause des 80 km/h sur la route peut être aussi un mauvais message adressé aux automobilistes d’après les associations comme la Ligue contre la violence routière présidée par Chantal Perrichon. Cette augmentation a peut-être aussi d’autres raisons :
“Depuis la mise en place des radars en 2003, qui a vu la mortalité routière divisée par deux, aucune autre mesure (d’ampleur) n’a été prise. Rien n’a été fait contre l’alcool au volant par exemple.” Chantal Perrichon
On a tout de même vu ces dernières années, différentes actions qui vont bien au delà des radars automatiques et de la lutte contre les excès de vitesse.
On pourra citer notamment l’abaissement du taux légal d’alcoolémie pour les jeunes conducteurs (limite légale à 0,2g/l de sang depuis 2015), le renforcement des sanctions pour le non-respect du passage piéton (sanctionné par un retrait de 6 points contre 4 avant) ou encore la suspension de permis possible pour l’usage du téléphone au volant en cas d’autre(s) infraction(s) simultanée(s).