Après plusieurs mois de baisse de la mortalité routière en France, dont -15,5% de morts rien que pour le mois d’août, les chiffres de la Sécurité Routière sont de nouveau mauvais pour septembre 2018. On a constaté une augmentation du nombre de morts de +8,8% par rapport au même mois de l’année dernière. Un coups d’arrêt ?
323 personnes tuées
Selon les estimations provisoires de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), on a compté 323 personnes tuées en métropole le mois dernier, soit 26 de plus qu’en septembre 2017. Dans ce bilan négatif, le poids des 2-roues motorisés est loin d’être négligeable avec 81 décès.
Les raisons de cette hausse sont surement à relier à la météorologie particulièrement clémente du mois de septembre comme l’indique le communiqué officiel de la Sécurité Routière. Oui le “beau temps” est traditionnellement la cause d’une augmentation de l’insécurité routière. Il fait soleil, il fait chaud, les gens prennent leur voiture pour partir en week-end, les motards font des sorties et les retraités partent en vacances en confiance. Plus de trafic et donc plus d’accidents de la route. L’inverse est d’ailleurs tout aussi vrai.
Le détail des chiffres pour septembre 2018 par rapport à septembre 2017
- 285 accidents corporels de plus (+5,6%);
- 273 blessés de plus (+4,3%);
- 358 personnes hospitalisées en moins (-14,9%).
Sur un an le bilan reste positif avec -4,8% de morts sur les 12 derniers mois (octobre 2017 à septembre 2018) en moins après plusieurs années de hausses consécutives.
Quels effets des 80 km/h sur la route ?
Tout comme nous l’avions indiqué le mois dernier, il est bien trop tôt pour tirer la moins conclusion sur la limitation de vitesse à 80km/h sur les routes . Nous rappelons que l’objectif du gouvernement est d’économiser 400 vies par an avec l’application de cette mesure tant décriée. D’après le président de la République Emmanuel Macron, l’expérimentation doit durer 2 ans et le bilan se fera sur la base d’éléments factuels chiffrés.
Bien au delà de toutes les polémiques, l’étude devra porter sur plusieurs mois et se concentrer sur l’analyse approfondie de l’accidentologie sur les routes limitées à 80.