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Le bonus écologique va être augmenté en 2026

montant du bonus écologique 2026
Le bonus écologique va être augmenté en 2026

Annoncée le 26 novembre 2025, la revalorisation du bonus écologique pour les voitures électriques interviendra au 1er janvier 2026. Les aides pourront atteindre jusqu’à 5 700 € pour les ménages les plus précaires, et même jusqu’à 7 700 € en cumulant le surbonus pour batteries européennes. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie d’« écologie populaire » et vise à protéger l’industrie automobile européenne de la concurrence asiatique. 

Des montants 2026 nettement relevés pour les ménages modestes

Le ministre de l’Économie Roland Lescure a confirmé que les ménages les plus modestes pourront bénéficier jusqu’à 5 700 € de bonus pour l’achat d’un véhicule électrique produit en France ou en Europe. Voici le barème prévu en fonction de votre revenu fiscal de référence par part.

Catégorie de ménagesRevenu fiscal de référence par partMontant du bonus 2026Montant du bonus 2025Évolution
Précaires< 16 301 €/an5 700 €4 200 €+36 %
Modestes16 301 € – 26 300 €/an4 700 €4 200 €+12 %
Autres ménages> 26 300 €/an3 500 €3 100 €+13 %

Des conditions d’éligibilité inchangées

Si les montants évoluent, le cadre réglementaire du bonus écologique reste stable en 2026. Pour être éligible, le véhicule doit respecter plusieurs conditions cumulatives :

  • être un véhicule 100 % électrique neuf (zéro émission à l’échappement) ;
  • prix d’achat inférieur à 47 000 € TTC ;
  • présenter une masse en ordre de marche inférieure à 2 400 kg ;
  • obtenir un score environnemental d’au moins 60/100, calculé par l’ADEME ;

Un surbonus pour batteries européennes jusqu’à 2 000 €

Le surbonus accordé aux véhicules équipés de batteries produites en Europe est lui aussi revalorisé : il passe de 1 000–1 400 € à 1 200–2 000 €.

Au total, un ménage précaire peut donc cumuler jusqu’à 7 700 € d’aides en 2026 pour l’achat d’un véhicule électrique doté d’une batterie fabriquée sur le sol européen.

Ce mécanisme soutient directement les gigafactories implantées en France (ACC à Douvrin, Verkor à Dunkerque, Envision à Douai) et plus largement la filière européenne de la batterie.

Introduit en 2024, ce score environnemental prend en compte l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie amont : fabrication du véhicule, origine des matériaux, production et chimie de la batterie, transport jusqu’en France, etc. L’arrêté du 23 janvier 2025 a d’ailleurs durci les critères pour exclure les véhicules « assemblés en kit » (châssis fabriqués en Chine puis montés symboliquement en Europe) : c’est désormais le site réel de fabrication qui fait foi, et non plus le seul lieu d’assemblage final.

À l’inverse, la prime à la conversion reste supprimée depuis le décret du 29 novembre 2024. Seule subsiste la prime au rétrofit, comprise entre 1 500 et 5 000 €, pour transformer un véhicule thermique existant en véhicule électrique.

Un financement basculé sur les certificats d’économie d’énergie

Depuis le 1er juillet 2025, le bonus écologique n’est plus directement financé par le budget de l’État. Il repose désormais sur les certificats d’économie d’énergie (CEE), dans le cadre du dispositif baptisé « Coup de pouce véhicules particuliers électriques ».

Le principe est celui du « pollueur-payeur » : ce sont les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, carburants) qui financent le dispositif via leurs obligations en CEE. L’enveloppe globale allouée passe ainsi d’environ 6 milliards d’euros en 2025 à plus de 8 milliards d’euros en 2026.

Des modèles éligibles européens

La liste de l’ADEME des véhicules éligibles, mise à jour à l’automne 2025, conforte les modèles fabriqués en Europe. Côté français, les Renault 5 E-Tech, Citroën ë-C3, Peugeot e-208 ou Alpine A290 bénéficient pleinement du bonus, de même que plusieurs modèles européens comme les Volkswagen ID.3/ID.4, la Fiat 500e ou la Tesla Model Y produite à Berlin.

En revanche, de nombreux véhicules d’origine chinoise sont désormais exclus en raison de leur score environnemental insuffisant ou du lieu de production :

  • MG4 et MG5 : non éligibles, avec des ventes en forte chute (–75 % en juillet 2024) ;
  • BYD Dolphin, Seal, Sealion 7 : exclus de la liste en raison de leur empreinte carbone amont ;
  • Dacia Spring (produite en Chine) : pourtant deuxième véhicule électrique le plus vendu en 2023, elle ne bénéficie plus du bonus ;
  • Tesla Model 3 importée de Shanghai : également non éligible ;

Une France dans la moyenne haute européenne

Au niveau européen, le paysage des aides à l’achat est très fragmenté. L’Allemagne a brutalement supprimé son bonus en décembre 2023, provoquant un effondrement des ventes, et ne prévoit un retour des aides qu’en 2026, avec un montant maximum annoncé de 4 000 € pour les ménages modestes et un budget d’environ 3 milliards d’euros.

L’Italie dispose du programme le plus généreux (jusqu’à 13 750 € en cas de mise à la casse), mais les enveloppes sont consommées en quelques heures à l’ouverture. L’Espagne, via son plan MOVES III, propose jusqu’à 7 000 € et des avantages fiscaux complémentaires. Chypre, enfin, se distingue par une enveloppe pouvant atteindre 20 000 €, ce qui en fait le programme le plus élevé d’Europe en montant brut.

Comparaison des aides au niveau européen

PaysAide maximale 2025Particularités
France7 700 € (avec surbonus)Score environnemental, financement par les CEE depuis juillet 2025
Allemagne0 € (relance prévue en 2026)Arrêt brutal en 2023, retour annoncé avec bonus jusqu’à 4 000 €
Italie13 750 €Programme très généreux mais enveloppes épuisées très rapidement
Espagne7 000 €Plan MOVES III prolongé, majorations et réduction d’impôt possibles
Chypre20 000 €Programme le plus élevé d’Europe en montant d’aide
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