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Fermeture des voies sur berge à Paris et embouteillages

interdiction de circulation sur les voies sur berge à Paris - bouchons
Fermeture des voies sur berge à Paris et embouteillages
Mis à jour le 20/08/2021.

Il ne se passe pas une semaine sans que les médias n’abordent le thème de la fermeture de la circulation sur les voies sur berges à Paris. Soutenu par à peu près tout le monde durant l’été, le maintien de la fermeture des voies sur berges à la rentrée n’a pas connu la même unanimité. Quoiqu’il en soit, la voie Georges-Pompidou est définitivement fermée à la circulation automobile, depuis l’entrée du tunnel des Tuileries (1er arrondissement), jusqu’à la sortie du tunnel Henri IV (4ème arrondissement), soit un tronçon de 3,3 kilomètres. Quand on sait qu’environ 43 000 véhicules circulaient chaque jour sur ces quais bas de la rive droite (berges), on comprend mieux que certains grincent des dents car il faut bien que ce flux de circulation passe par d’autres axes de report.

La fermeture des voies sur berge : Pourquoi ce débat ?

Les raisons qui ont poussées Madame Hidalgo, la maire de Paris, à prendre cette décision sont diverses, mais sur fond de COP21, elles visent à repenser la ville de demain et améliorer la qualité de vie des Parisiens tout en s’attaquant au problème de la pollution de l’air. Personne n’est contre le fond, mais beaucoup sont contre la forme. D’autant plus, que l’enquête publique préalable avait émis un avis défavorable sur ce projet, pointant entre autres un allongement significatif des temps de parcours pour les usagers.

Depuis la guerre est lancée entre les pour et les contre, à coup de chiffres et de rapports. Guerre politique aussi entre élus de droite et de gauche.

Le rapport commandé par Valérie Pécresse

La première à tirer est Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France. Elle fait appel à un comité d’experts indépendants pour suivre l’évolution du trafic depuis la fermeture de cet axe.

Les premiers résultats comparant les temps de parcours moyens entre les mois de septembre 2015 et septembre 2016 font apparaître une hausse globale. Plus on se rapproche de la « zone interdite » et plus cette augmentation est importante. L’impact de ce changement est aussi significatif sur le périphérique avec des augmentations d’environ 10 à 20% suivant la zone et le moment de la journée. Certains grands axes d’accès à la capitale comme l’A86 ou l’A13 n’échappent pas à cette tendance, comme en témoignent les données ci-dessous (augmentation du temps de trajet moyen pour les heures de pointes) :

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  • Quais hauts parallèles à la Voie Pompidou : +47% le matin et 74% le soir,
  • Quai du Louvre et le quai de la Mégisserie: +48 %
  • Boulevard Saint-Germain : +34% le matin et 67% le soir,
  • Porte Maillot à Porte de la Chapelle : +13% le matin et 19% le soir,
  • A86 secteur Bobigny : +24% le matin,
  • En banlieue : + 11%  à +25 %.

La démarche de madame Pécresse est d’ailleurs soutenue par près de 168 maires qui ont signé une lettre contre la piétonnisation des voies sur berges.

Que dit la mairie de Paris sur les résultats de cette mesure ?

La mairie de Paris conteste ces résultats, estimant que la méthodologie des calculs n’a pas été communiquée et que ce rapport est sorti dans la presse sans que les principaux intéressés aient été mis au courant. Elle s’étonne aussi que la région s’invite de cette manière dans le projet alors qu’elle ne fait pas partie du comité de suivi du préfet.

“Oui, il y a une densification du trafic mais cela reste supportable et il n’y a pas de congestion” Bruno Julliard, Premier adjoint à la Mairie de Paris

Pour autant, la mairie de Paris reconnait que pour certaines zones, les embouteillages ont pu augmenter, parfois de manière significative mais qu’il s’agit d’un phénomène transitoire et qu’il y aura “évaporation” du trafic. Entendez par là qu’au début, personne ne change ses habitudes de déplacement, mais qu’avec le temps et ne supportant plus de passer autant de temps derrière un volant, certains automobilistes « s’évaporent », c’est-à-dire qu’ils choisissent d’autres modes de transport ce qui a pour effet de résorber les bouchons. Les services de la direction de la voirie et des déplacements de la mairie de Paris disent cependant être en possession de chiffres moins élevées que dans le rapport commandité par Valérie Pécresse, particulièrement en ce qui concerne la banlieue.

Quel est l’avis des Parisiens sur cette mesure et le résultat ?

Quelques semaines après l’entrée en vigueur de la fermeture des berges, beaucoup d’automobilistes reconnaissent mettre plus de temps pour effectuer leur trajet quotidien, 15 à 20 minutes en plus pour certains. D’autres semblent dire qu’après les gros bouchons de la rentrée, les choses s’améliorent un peu ( avec l’effet d’évaporation ?). Et puis certains acceptent de passer plus de temps dans leur voiture, pour la bonne cause et d’autres ne l’acceptent pas…

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