Le conseil national de la sécurité routière et les représentants des auto-écoles étudient en ce moment à Reims en congrès une nouvelle réforme du permis de conduire articulée autour de 2 mesures fortes. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ces dernières risquent de faire grand bruit auprès des jeunes conducteurs et des automobilistes en général. D’ici 2016, le passage du permis de conduire devrait être bouleversé par 12h de formations théoriques supplémentaires réparties avant et après l’examen. L’objectif est encore ici la réduction de la mortalité routière en améliorant la formation du jeune conducteur tout en créant un continuum éducatif.
Des ateliers sur la gestion des risques et les gestes de premiers secours
Au coeur de ces mesures discutées la semaine dernière on retrouvera 5 ateliers d’1h15, chacun consacrés entres autres à la gestion des risques liés aux stupéfiants, à l’alcool et aux distractions (on pense ici inévitablement à l’usage du smartphone au volant), ainsi qu’à l’initiation aux gestes de premiers secours. Ces sessions devraient être dispensées une fois le code obtenu avant l’examen pratique de la conduite.
2 sessions de conduite à 6 mois et à un an
En outre, 2 sessions de conduite seront prévues 6 mois et 1 an après le passage du permis (et donc son obtention) afin de bien vérifier que tout est bien assimilé et de corriger les défauts qui auraient pu ressurgir lors de cette période. Il n’est pas encore précisé si lors de ces nouvelles heures, le permis pourra être remis en cause ou pas.
La question du coût du permis de conduire
Alors qu’il faut en moyenne 35h de conduite, la question du coût du permis de conduire ressurgit avec toutes ces heures supplémentaires, il faudra bien payer des formateurs. C’est en ce sens la réflexion de Pierre Chasseray, délégué Général de 40M d’automobilistes :
« Les auto-écoles se sont engagées à ne pas augmenter le prix de la formation, mais pour combien de temps ? Les formateurs devront être payés de leurs heures de travail supplémentaires et au bout du compte, ce sont les candidats qui auront à en supporter la facture »
